
Longtemps moquées et caricaturées par les médias, les compétitions sur les jeux-vidéos prennent de l’ampleur et brassent de plus en plus d’argent. Les grandes chaînes télévisées se sont donc empressées de miser sur le créneau E-Sport, peut-être un peu trop vite. Maladresses, fausses informations et exagérations, les médias se montrent assez maladroits et la communauté qui connait ce domaine depuis des années ne rate pas une seule occasion de se moquer d’eux sur Twitter.
Le secret de Darko dans Secret Story
Dans la dernière saison de Secret Story, un des candidats avait comme secret « Je suis une star mondiale de jeux-vidéos ». Bien entendu, cela fait allusion à l’E-Sport mais le problème c’est que Darko a été recruté dans une équipe française pour ses qualités de coach. Il assurait le bien-être et l’hygiène de vie des joueurs. Il a tout de même été dans les meilleurs joueurs mondiaux de World of Warcraft mais l’aspect E-Sport du jeu de Blizzard n’est pas du tout développé et est inconnu du grand public. Le placer au rang de « star mondiale de l’E-Sport » a fait rire toute la communauté et les tweets de la communauté ont fusé.

Bruce Grannec, joueur professionnel sur FIFA a même livré une interview où il se confie sur le sujet.
Gaming Inside Experience

Pour allier concept télé et E-Sport, TF1 a annoncé le 10 février 2017 le lancement d’une « télé-réalité E-Sport ». Dans l’article de son annonce, la chaîne déclare que l’enjeu de cette émission sera de, je cite : « se qualifier aux Championnat du Monde (Challenger Series) de League of Legends ». Le petit problème c’est que les Challenger Series sont les phases qualificatives au circuit professionnel régulier, qui est lui-même une phase de qualification au réel Championnat du Monde. En résumé, ce que TF1 qualifie comme « Championnat du Monde de League of Legends » est un peu l’équivalent de la Ligue 2 au football.
Un domaine de niche
L’E-Sport regorge d’experts, de spécialistes et de professionnels du métier : commentateurs, analystes, directeurs de structure. Mais ces derniers appartiennent tous à des organismes fondés pour l’E-Sport et ne répondent donc pas toujours présent pour représenter une chaîne de télévision ou une radio. C’est pour cela que lorsqu’un groupe médiatique connu du grand public intervient dans ce domaine, l’amateurisme ressort. Noms mal orthographiés, prononciation erronée, ou méconnaissance générale du sujet. Il y a donc encore du chemin à faire avant que l’E-Sport soit correctement popularisé auprès de l’audience grand public de la télévision.
Arthur DONJON